Le projet éducatif des maisons petite enfance est organisé autour de trois axes :
La sécurité affective de l'enfant
Être séparé
de son environnement familial n'est pas une situation ordinaire
pour un jeune enfant. Le bébé confié à une ou des
professionnelles a besoin de construire une relation
d'attachement [1] qui lui apporte de la sécurité affective. La
réponse des professionnels de la petite enfance à ce besoin
fondamental se traduit par la mise en place de moyens pour
l'aider à faire face à la séparation d'avec ses parents. Ces
moyens sont, entre autre, l'a ttribution d'une personne référente
à chaque enfant et la période d'adaptation. Des repères dans le
temps et dans l'espace sont également donnés aux enfants.
L'enfant, quant à lui, peut développer des stratégies de sécurisation interne grâce à l'adoption d'un objet transitionnel communément appelé doudou.
[1] La théorie de l'attachement, élaborée par John Bowlby, psychiatre et psychanalyste (1907-1990) puis développée par ses successeurs nous éclaire sur la constitution des liens affectifs dans la petite enfance et sur les relations ultérieures du sujet à autrui.
Le jeu est
l'activité spontanée de l'enfant. Dans les premières années, il
se confond avec le fait même de vivre. Afin que l'enfant puisse
utiliser le jeu pour s'exprimer, se développer, déployer sa
créativité, apprendre, les professionnelles font des propositions
en termes d'aménagement de l'espace, d'offre de jeux, jouets et
activités « encadrées ».
Le processus
d'autonomisation, qui commence dès la naissance, est un processus
constant et progressif qui concerne le développement physique et
psychique du bébé et lui permet de se construire comme individu
séparé, capable de dire « je » et ayant développé de
nombreuses compétences motrices, cognitives, relationnelles.